Elles se rendent pas compte
Ecal/Armand Yerly, 2011 - ... (ongoing project)
Elles se rendent pas compte est une série de photographies qui présente de manière frontale des sculptures cinétiques motorisées.
Chaque machine mime (ou invite à) une action humaine, une interaction intime : caresser, féliciter, chatouiller, écrire, faire parler, faire penser, frapper, etc. Chaque machine possède un titre qui fait réference à son utilisation : (de haut en bas)
Récupérateur de paires de baffes perdues
Appareil de déridage à l'attention des plus frustrés
Chaise à caresses pour soigner les manques d'affections
Machine à écrire n'importe quoi sur un clavier d'ordinateur
Machine à rendre les gens méchants plus gentils
Machine pour vous faire parler - et ça a bien réussi
Machine à souligner les réussite - thumbs up machine
L'éclaffe-têtes ou la méthode ultralibérale
Les matériaux de base sont choisis dans une optique de récupération/recyclage, mais surtout pour leur degré de réalité sur une échelle instinctive, qui doit être assez élevé. Ainsi, le bois est plus réel que le papier ou le carton (absents de ce travail) car d’une certaine manière, moins maléable, moins facile d’accès, donc plus efficace. La peinture par exemple est toujours évitée. Son épaisseur, son degré de réalité étant très faible sur cette échelle instinctive. Elle ne servirait ici qu’à modifier la surface de formes qui n’en n’ont pas besoin.
Les sculptures présentées sous forme de tirage photographique ont toutes été créées puis détruites par le photographe. Inversément, les machines parfois installées au sol en tant qu’oeuvres plastiques ne sont pas (encore) disponibles en photographie.